Un premier face à face bref mais plein d’émotion avec le cochon sauvage….
Si ses traces sont bien souvent visibles, au grand dam des agriculteurs de la région, le sanglier est un animal qui sait se faire discret. Son comportement essentiellement nocturne, sa méfiance viscérale à l’égard de l’humain et son ouïe affutée ne laisse que peu de chances de l’observer à la lumière du jour. Le photographier est donc très difficile, à moins que la chance s’en mêle.
Ce cliché est le premier que je réalise d’un sanglier en pleine nature. La rencontre a eu lieu quelque part dans les environs de la réserve du Creux-du-Van, un matin de ce printemps. La lumière était encore faible lorsque j’ai traversé un petit sous bois pour me rendre sur une place d’affût où j’espérais observer des chamois. Soudain, j’entend un bruit de pas lourd lourd entremêlé de quelques grognements venant en ma direction. Un sanglier s’approchait… Je me suis alors figé au milieu du chemin, et me suis retrouvé en face d’un magnifique sanglier qui semblait aussi surpris que moi de cette rencontre fortuite.
Sa vue étant plutôt mauvaise, c’est le bruit du déclenchement qui l’a mis en alerte. Il s’est alors avancé vers moi en remuant la tête pour tenter de me sentir, ce qui m’a valu de belles sueurs froides. J’ai juste eu le temps de tourner la tête à la recherche d’un arbre sur lequel me réfugier au cas où il aurait eu la mauvaise idée de me charger, et il avait disparu en toute discrétion. Le coeur encore emballé par cette rencontre qui a duré en tout et pour tout une trentaine de secondes, j’ai regardé mon boitier en espérant que l’unique photo de ce sanglier que j’ai pu prendre n’était pas floue. Elle vous est proposée juste en face…
Texte et images: Fabian Spigariol
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