Les herbes hautes qui dansent à contre-temps en lisière de forêt signent l’arrivée du Roi. Le cerf s’avance, frotte nerveusement ses bois au sol puis jette les végétaux en l’air.
D’abord indiscernable, le grand cerf avance pas à pas, jusqu’à dévoiler sa silhouette majestueuse qui se découpe dans la pénombre. Il fait presque nuit sur les crêtes du Val-de-Travers. Le cerf lâche un brame puissant en direction du pâturage boisé, puis retourne poursuivre sa quête de biche dans le bois.
Val-de-Travers, le 6 novembre 2022
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4 Comments
Magnifique passion,,je vais souvent seul en raquette l’hiver sur le Chasseron et su le Suchet ,je crois avoir vu un loup l’an dernier qui traversait la combe au niveau de la ferme de « La Poyette » . Je n’ose plus y aller seul maintenant qu’ils y en a plusieurs dans le secteur ?
Bonjour Serge,
Merci pour votre message. Le loup fait effectivement son retour dans l’arc jurassien. Une meute est désormais bien établie dans la région de la Vallée de Joux, et il est fort probable qu’ils fassent aussi leur retour prochainement dans la région du Chasseron.
A l’heure actuelle, je n’ai jamais croisé la route de canis lupus dans nos forêts, mais plusieurs observateurs pensent l’avoir déjà vu… Je vous invite à poursuivre vos sorties hivernales (sur les sentiers balisés pour ne pas effrayer la faune) sans crainte. Si le loup peut malheureusement s’attaquer aux animaux de rente, il ne s’en prend pas aux hommes.
Bien cordialement,
Fabian Spigariol
Bonjour Fabian
Merci pour ce carnet de voyage concernant le brame du cerf. Moi qui travaille à Couvet, je ne savais pas qu’il y avait du cerf au Val de Travers. SI c’est le cas 🙂 je m’en réjouis car cela m’éviteras d’aller jusqu’au valais ou cette année dans le jura vaudois pour aller l’écouter et le photographier.
Excellent dimanche.
Bruno
Bonjour Bruno,
Le cerf opère un lent retour dans l’arc jurassien. Avec beaucoup de chance, on peut l’apercevoir dans les environs du Val-de-Travers. Sa présence est encore fragile et soumise à une forte pression des milieux forestiers et cygénétiques qui souhaitent garder des effectifs contenus dans la région. Pour l’instant les observations sont fugaces, et le brame automnal est encore fort discret et irrégulier.
Les « spots » valaisans et du Jura vaudois offriront encore de meilleurs chances d’observation durant quelques années (à condition que les cerfs puissent encore circuler entre les observateurs et photographes, ce qui devient -parait-il- difficile dans certains endroits).
Bien cordialement,
Fabian