Le jour décline sur les collines entourant le Val-de-Travers, le ciel est chargé mais la pluie passera son chemin ce soir là. Deux amis se retrouvent en bordure de route et approchent sur la pointe des pieds un grand sapin situé quelque part dans un petit bois. A la base du tronc se dessine une bouche de terrier, puis un autre un peu en contrebas, et encore une au pied de l’arbre voisin. Nous voilà installé immobiles et silencieux à proximité du grand terrier.
Vers 20h15, le premier bandit masqué fait une apparition à l’entrée supposée principale. Il hume et inspecte soigneusement les environs de son logis durant de longues minutes, puis disparait comme il était venu, dans le silence le plus complet. Heureux de pouvoir observer un blaireau à une dizaine de mètres, les deux grands enfants n’ont pas bougé une oreille et se sont retenus de déclencher pour ne pas effrayer ce mustélidé éclaireur sorti avant les autres pour s’assurer que la voie est libre. Débute alors une attente de presque 45 minutes jusqu’à ce que la petite famille au complet face son apparition. D’abord un, puis deux, et enfin trois blaireaux se retrouvent à l’entrée du grand terrier pour se toiletter, s’étirer et se gratouiller avant de se disperser dans les environs à la recherche d’un bon repas.
Nous profitons des dernières bribes de lumière filtrant à travers le plafond nuageux pour réaliser quelques clichés avant de disparaitre aussi discrètement que possible, heureux comme des gamins d’avoir pu passer ce petit moment en compagnie des habitants du grand terrier…
Val-de-Travers, le 6 juin 2o15
Comment
Génial Fabian, rares et belles photos !