Le printemps offre de nombreuses occasions de s’émerveiller au cœur de la nature. L’observation des renardeaux fait partie des beaux moments que l’on peut espérer dès la fin avril sur les hauteurs du canton de Neuchâtel.
Pour augmenter les chances de rencontrer la descendance vulpine, il faut inspecter les terriers au cœur de l’hiver afin de repérer des traces d’activité sur la neige. Renard et/ou blaireau? Terrier principal ou secondaire? Un ou plusieurs individus? Est-il possible d’installer un affût discret à proximité? L’environnement est-il photogénique? Peut-on s’approcher et repartir sans se faire voir? Voilà autant de questions qui habitent les Faunographes au moment de remplir leurs petits carnets de terrain.
Une fois le mois d’avril venu, il s’agit de retourner près des terriers jugés favorables. Lors des premières sorties, Dame Renarde ne lâche pas sa progéniture d’une semelle. Au moindre danger, elle déménagera sa petite famille aussitôt l’intrus reparti. Ces changements de terrier sont fâcheux pour le photographe, mais surtout pour les renards, qui devront se contenter d’un « Logis B », moins propice à l’élevage de jeunes. La prudence et la discrétion sont dont les maîtres-mots durant ces premiers contacts.
Cette année, les différentes sorties d’observation n’ont pas été concluantes, et aucun mouvement n’a été détecté sur les terriers. C’est finalement au hasard d’une balade crépusculaire que deux jeunes goupils se sont montrés sur un terrier champêtre. Ce soir, il faudra se contenter d’une belle observation à la jumelle afin de ne pas perturber leurs insouciants jeux vulpins.
Nous retournons sur place quelques jours plus tard avec Johann. Une approche discrète et à bon vent nous permet de nous positionner à proximité de la bouche du terrier. Après quelques courtes minutes d’attente, un renardeau apparait dans le champ doré et nous toise longuement. Dans son insouciante jeunesse, il n’associe pas encore l’homme à une menace vitale. Nous sommes tolérés, mais pas question d’approcher.
Après avoir fait quelques images, nous profitons d’un bref passage du renardeau dans son terrier pour nous éclipser. Sur le chemin du retour, nous échangeons sur ce beau moment, heureux comme deux gamins qui ont pu assister aux jeux vulpins.
Val-de-Travers, le 28 juillet 2019
2 Comments
Je souviens de ce beau moment partagé ensemble, une rencontre au travers des hautes herbes et un magnifique et photogénique renardeau. Bravo. Ton acolyte 1/2(Faunographe).
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Cher ami,
La nature n’est que plus belle lorsqu’on peut partager les moments passé en son sein avec un ami. Au plaisir de retourner sur le terrain ensemble très vite.
Fabian