Dans la douceur d’un soir de mai au bord d’un cours d’eau neuchâtelois, les castors s’éveillent pour débuter une longue nuit de travail. Le premier levé est rapidement rejoint sur les berges par son congénère pour partager un peu d’écorce puis s’adonner à une longue séance de toilettage mutuel. Ce n’est pas par pure coquetterie que les castors consacrent de l’énergie à entretenir sa fourrure, mais pour préserver l’étanchéité parfaite de leur tenue de plongée. En observant ce rituel, on ne peut s’empêcher d’y détecter de la tendresse et de la complicité. Anthropomorphisme quand tu nous tiens…
Val-de-Travers, le 12 juin 2016
Comment
Bravo, belles images! Et pourquoi pas? Lorsque des mammifères supérieurs montrent une émotion de base comme la peur tout le monde s’accorde à dire que l’observation et en accord parfait avec la réalité, l’animal a peur. En revanche, lorsqu’il s’agit d’observer de l’attachement, de la tendresse entre des individus, cela n’est pas possible, c’est de l’anthropomorphisme? Le mammifère crée des liens particuliers avec ses semblables à commencer par l’allaitement qui favorise le contact et les relations sociales entre les individus puis ensuite par le besoin de construire une hutte pour y vivre et élever ses petits. Dans une certaine mesure évidemment, les qualités cognitives de certains mammifères permettent de supposer qu’il y a autre chose…N’en déplaise à Konrad Lorenz 🙂