En levant le nez lors d’une balade entre le Chasseron et le Creux-du-Van, j’ai eu le plaisir de croiser le chemin du petit perroquet qui peuple en toute discrétion les forêts du Jura neuchâtelois. Bien qu’il n’ait pas l’éclat du ara ou le bagou du perroquet à bonnet roux, le bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra) est l’un des oiseaux les plus coloré peuplant notre région. Si le mâle arbore fièrement un plumage allant du rouge brique au jaune-orangé, la femelle se fait plus discrète avec une tenue jaune-verte. D’une envergure allant de 27 à 30cm, il pèse entre 28 et 40 grammes.
Le bec-croisé des sapins est un arboricole intimement lié aux forêts de conifères, son régime alimentaire étant composé presque exclusivement de graines d’épicéas. Les deux mandibules de son bec qui se croisent constituent une pince particulièrement efficace pour écarter les écailles des cônes. Il ne lui reste alors plus qu’à saisir la graine avec sa langue et le tour est joué. Migrateur à courte distance, le bec-croisé erre de forêts en forêts en fonction de l’offre alimentaire.
Peu impressionnés par le bipède qui se contorsionnait au pied des arbres, les becs-croisés ont vaqué à leurs occupations sans se soucier des déclenchements de l’appareil photo. Je vous propose de découvrir ce joli petit oiseau et quelques comportements intéressants allant du toilettage à la cueillette d’un bourgeon.
Val-de-Travers, le 01 mai 2017
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